Le jour du 16e anniversaire du passage de l’ouragan Katrina, qui a dévasté la Louisiane, l’ouragan Ida a frappé à seulement 40 milles (64 km) de là. Les deux tempêtes présentaient des similitudes frappantes, ce qui a incité de nombreuses personnes à établir des parallèles. Toutefois, les mesures prises après le passage de l’ouragan Katrina se sont avérées efficaces pour atténuer les dégâts.
Après les dégâts matériels considérables causés par l’ouragan Katrina en 2005, le U.S. Army Corps of Engineers (USACE) a lancé l’un des plus grands projets de travaux publics des États-Unis. L’objectif était de mettre en place le système de réduction des risques de dommages dus aux tempêtes (Hurricane Storm Damage Risk System ou HSDRRS) afin de protéger l’agglomération de La Nouvelle-Orléans contre les ondes de tempête centennales, c’est-à-dire les ondes dont la probabilité d’occurrence est de 1 % par an.
L’un des principaux défis consistait à protéger les digues contre l’érosion due au débordement des vagues, qui risquait d’ouvrir des brèches dans les digues. L’onde de tempête de 28 à 30 pieds (8,5 à 9,1 m) de l’ouragan Katrina a notamment provoqué une grave érosion des digues, entraînant des brèches qui ont inondé environ 80 % de La Nouvelle-Orléans.
Pour renforcer les digues, l’USACE a utilisé la membrane de renforcement en gazon synthétique à haute performance. Cette protection s’étendait depuis le côté inondable jusqu’au sommet de la digue et au-delà du système de freinage de niveau. La membrane de renforcement en gazon synthétique à haute performance sélectionnée – le système PROPEXMD ArmormaxMD –, combinée aux ancrages de sol, fixe le sol et protège contre les contraintes hydrauliques.
Pour confirmer la capacité du système PROPEX Armormax, l’USACE a collaboré avec l’université d’État du Colorado pour construire un simulateur de débordement de vagues. Les essais ont confirmé l’efficacité du système PROPEX Armormax pour renforcer la solidité des digues et favoriser la croissance de la végétation, réduisant ainsi les risques de brèches.
Lorsque l’ouragan Ida a frappé le 29 août 2021, le système de digues renforcé a tenu bon. L’autorité de protection contre les inondations du sud-est de la Louisiane (Southeast Louisiana Flood Protection Authority East) n’a signalé aucune brèche ni aucun débordement dans le système de réduction des risques de dommages dus aux tempêtes. En outre, le système PROPEX Armormax a déjà résisté aux impacts des ouragans Ike et Isaac sur la digue Penn.
Comment l'atténuation résiliente des inondations protège le système de digues de la Louisiane
En 14 ans, la collaboration entre Propex et l’USACE a permis au système PROPEX Armormax de stabiliser plus de 100 milles de digues à La Nouvelle-Orléans. Son succès a conduit à son utilisation sur les digues des fleuves et les canaux dans tout le pays.
Des données récentes montrent que 99 % des comtés américains ont été confrontés à des inondations importantes au cours des 25 dernières années, avec 33 inondations ayant coûté des milliards de dollars depuis 1980. Les prévisions de l’EPA suggèrent que d’ici 2100, la zone inondable moyenne de 100 ans s’étendra de 45 %. En conséquence, les agences s’orientent vers des mesures proactives d’atténuation des inondations. Par exemple, le programme BRIC (Building Resilient Infrastructure and Communities) de la FEMA met l’accent sur la résilience des communautés. Chaque dollar dépensé en subventions fédérales d’atténuation des inondations permet d’économiser en moyenne 6 dollars, tandis que les projets d’atténuation des inondations fluviales offrent un retour sur investissement estimé à 7 fois.
Bien que les dommages causés par l’ouragan Ida soient encore en cours d’évaluation, on s’attend à ce qu’il figure parmi les sept ouragans les plus coûteux depuis 2000 aux États-Unis. Les mesures préventives adoptées par l’USACE ont sans aucun doute permis d’éviter des coûts encore plus élevés. À titre de comparaison, l’ouragan Katrina reste le plus coûteux, avec des dégâts qui ont coûté presque le triple des coûts anticipés de l’ouragan Ida.